Au coeur des indéniables progrès de la société moderne, résident de grand malaises qui risquent d'entraîner une perte du sens même de notre vie, une éclipse des finalités essentielles face à la raison instrumentale et, en bout de ligne, le déclin de la liberté. L'auteur met l'accent sur les dangers de l'individualisme et sur les formes les plus égocentriques de réalisation de soi. L'ouvrage a remporté le prix "Léon-Gérin" en 1992.
Avec la question de la modernité, celle de la religion est au coeur de la réflexion et de l'oeuvre de Charles Taylor, que plusieurs considèrent comme " l'un des philosophes les plus importants de notre époque ". Dans cet essai audacieux et pénétrant, dont le point de départ est l'ouvrage de William James paru en 1902, The Varieties of Religious Experience, une double question retient son attention : que veut-on dire lorsqu'on qualifie notre époque de séculière ? Comment cette sécularisation s'est-elle opérée ?
Rares sont les personnalités publiques, au Québec, qui se risquent à parler de leur foi. Charles Taylor, un des plus grands philosophes de notre temps, répond aux questions de Jonathan Guilbault à propos des oeuvres qui ont contribué à façonner sa posture de croyant. C'est ainsi que l'ancien co-commissaire de la Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables commente des oeuvres de Merleau- Ponty, Hölderlin, Baudelaire, Dostoïevski et frère Émile et montre que les voies vers Dieu sont multiples et fascinantes.
